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!! Interview improvisée !!
RC-Night: Depuis quand mixes-tu ?
Commander Tom: Oh, Alors je dois révéler mon âge. ;-) Héhé ! J’en suis à la 22 ou 23ème année.
RCN: Comment ça se présente avec la production ?
CT: Hmm, avec la production je reste un peu en arrière, parce qu’on ne peu pas produire et être en tournée en même temps. L’année passée j’ai fait 14 ou 15 tournées aux Etats-Unis, et les plus courtes duraient environs 14 jours. Ça veut dire que j’ai passé toute l’année aux Etats-Unis. Et j’ai beaucoup de morceaux commencés, 35 je crois, qui sont sur portable à l’hôtel ou dans un studio. J’ai aussi un appartement à New York et là aussi un petit studio. Et là aussi j’ai des trucs commencés, mais hé, tu n’as jamais fini : tu rentres à la maison et tu en as ras-le-bol de cette Jetleg. J’ai un album qui sera fini, il s’appelle Jetleg, :-) et il sortira encore avant cet été. Il y aura encore un nouveau single, qui est en fait déjà sorti. De ça il y a aussi un remix de Timo Maas. En plus de cela, il va remixer le « Eye Bee M ». Puis le « In The Mix 6 » est fini, il arrive aussi, et avec ça j’aurai fait 4 remix. Alors pour cette année, toutes les tournées US sont annulées. Je n’ai fait que ceux morceaux cette année et je retourne là-bas seulement en juillet.
Cette année sera donc une année de production. Il y aura plein de choses, et très bientôt !!!
RCN: Ca faisait longtemps que tu n’étais plus venu en Suisse. As-tu ici de nouveau une représentation ?
CT: Oui, ça a certainement des raisons. Tu sais, je pense, ce n’est pas ça que je dis à mes agents : « Plus ce pays » ; mais on peut s’imaginer qu’il a dû se passer quelque chose pour que je trace tout un pays de mon agenda de booking. On m’a en fait joué un mauvais tour ; Je pense que vous savez tous qui c’était, non ? Il y a des gens ici, qui continuent à organiser des soirées en paix, et qui pourtant me doivent énormément d’argent. Mis à part le fait qu’ils se soient très mal conduit avec moi ! Et je ne fais pas partie des gens qui disent : « je fais ça et ça », et qui pour finir ne font quand-même rien. J’en tire les conséquences, oui. J’ai dit : « Si vous n’arrêter pas de m’arnaquer, pour moi c’est fini, c’est classé… ». Et une fois que le jeu est devenu plus petit, les raves elles aussi sont devenues plus petites, il y avait de moins en moins de gens, et puis la guerre entre organisateurs comme T-Base, Bischofsberger, …Arnold Meyer, et quand eux aussi perdirent, alors la seule raison qu’ils eurent c’était un peu dans sens d’essayer de m’impliquer dans leurs problèmes. Ca veut quasiment dire que Bischoffsberger m’a monté contre Hugentobler, et puis ensuite contre T-Base, et tous ensemble contre Gremion… Tu sais, je viens ici pour mixer, je suis booké pour faire plaisir aux gens. Tu sais, et pas pour me mêler de guerres privées. Je ne voulais rien savoir de tout cela, mais bon… C’est comme ça : Quand tu mixes autant que moi en Suisse, tu te retrouves immanquablement impliqué dans ces affaires privées… Ca, je ne voulais pas. Alors j’ai dit : « Si vous ne me laisser pas tranquille avec tout ça, je pars. ». Et pour finir je suis parti. Et voilà. Ce n’était en fait pas à cause de moi, je veux dire, j’ai toujours aimé mixer en Suisse. Incroyablement souvent ! Je crois que, à part les Etats-Unis, il n’y a pas de pays où je sois allé si souvent ! J’ai beaucoup d’amis et de fans, aussi ici, tu sais, et c’était toujours génial. Mais comme je l’ai dit, je dois tout d’abord passer par les organisateurs avant de pouvoir mixer pour les gens, et quand ils gâchent ça, ça me fait mal aussi pour les fans. Je reviendrai très volontiers. Mais pour cela il faut que les organisateurs changent de tête, parce que je ne joue plus pour des Bischoffsberger, des Meyer ou encore des Hugentobler. Et ça c’est à cause de ces gens ici qui pour le moment gâchent tout. Je ne me bats plus, tu sais ce que je veux dire.. J’ai rencontré Hugentobler à Miami, il est venu discuter et s’est excusé mille fois parce qu’il me devait encore 5'000.-, oui, et il m’a promis pleins de choses : « Oui, alors à Goliath et blablabla… » et puis il y a eu Goliath. Puis il est venu vers moi et Sammy à la Love-Parade, vers la Love-Nation Galactica, pour discuter, oui, et 100% de booking et là non plus il ne s’est rien passé, tu sais, je ne me laisse plus prendre… Voilà enfin le point. Quand de nouveaux organisateurs seront là, il faut bien changer de génération une fois ou l’autre, alors je reviendrai très volontiers. Je mixe pour les gens et pas pour les organisateurs.
RCN: Tu mixes assez hard. Comment en es-tu venu à ce genre ?
CT: C’est en fait une évolution, tu sais, comme je l’ai déjà dit, 23 ans, hey :-)… Et j’évolue toujours encore, je dois toujours apporter des nouveautés, tu sais, par exemple, pour le moment je produis pour la « Space Night », Ambiant en fait, « Dorfmaister Kruder », « Sushi Club », « Sofa Surferstyle », un album entier. Ca c’est une évolution qui, avec le temps, se fait toute seule. Parce qu’on s’assied dans son studio et on se dit : « Hey, tu peux encore faire quelque chose d’autre ? » Alors j’agrandis et élargis mes propres horizons. Et quand, il y a quelques années, Carl Cox a demandé si je voulais mixer avec lui à « Artimate ».. Cool. A Artimate tu ne peux pas mixer comme ça simplement comme tu veux… Là tu dois mixer et te présenter exactement comme c’est dit pour que tu puisses juste rester dans la ligue, tu sais. Mais je dois dire que franchement, ça me plait bien. Je me rappelle, par exemple, au Unity ici à Zurich, c’était mon dernier grand set officiel à la Street-Parade, et c’était le meilleur set de ma vie ! Entre Carl Cox, Daz Sound et Trevor Rockcliffe. En 22 ans, je n’avais jamais fait un set comme celui-là, et depuis pas encore. Alors c’était le mieux de tout ce que j’ai pu faire jusqu’à présent. Aussi en Suisse.
RCN: As-tu déjà pensé d’arrêter avec la musique ?
CT: Oh, oui oui ! J’y pense tout le temps ! Je voulais déjà arrêter en 98, et puis j’ai dit, le millenium ça va être la nuit de toutes les nuits. J’ai joué pendant environs 20-21 ans, tu ne peux presque plus arrêter. Et puis ça ne de dépend pas uniquement de moi. Je représente des labels, qui m’ont remployé, tu sais, ça ne regarde pas que moi, mais j’ai des responsabilités. Les booker, les agents d’Amérique de nord ou du sud, qu’est-ce qu’ils diraient si j’arrêtais ? Tu sais, je crois qu’ils y gagnent pas mal avec tout ça. Et je trouve aussi moi… une voie intérieure m’a dit une fois : « Tu es DJ. Continue ! » C’est égal, même sans égards pour n’importe quelles pertes. Je l’ai fait, et la même voie m’a dit : « Vas-y.». Je n’ai pas de problèmes si une fois je devais arrêter, au contraire…, je suis fatigué, tu sais, j’ai 200 vols dans les jambes l’année passée ! Tu sais, comme c’est stressant ? Je continue encore quelques années. En fait, je vais sûrement encore mixer 4 ou 5 ans. C’est sûr !
RCN: Lors de la plupart des grandes soirées, les Djs ne peuvent pas jouer plus de 40 minutes. Que penses-tu de cela ?
CT: Héhé :) Je trouve ça un peu idiot. Je veux dire, c’est comme ça. Il y a une règle et en fait, plus tu te déplaces loin, moins tu oses jouer longtemps. Ca veut dire : je joue à Stuttgart, ils veulent un set de 4-5 heures, ouais ok. C’est inhabituel dans la ligue, parce que tu ne peux presque jamais mixer comme ça longtemps et puis ensuite de toute façon tu ne joues plus non plus aussi longtemps. Puis je vais dans les alpes, au Bodensee. Là, je joue 1heure et demie… Puis je m’assieds dans l’avion pour Rio de Janeiro, ou pour Buenos Aires et là je mixe 45minutes. Mais ça leur coûte une fortune, tu sais. Je veux dire, on ne me booke pas sans un deuxième vol, c’est égal pour quand, mais sinon je ne viens pas du tout. J’en ai assez. Je n’aime pas rester longtemps dans les hôtels et voyager seul, je ne veux plus de ça. Ca veut dire : soit ils paient deux tickets, soit je ne viens pas. En fait, deux tickets ça veut dire, séjour, Settings limousine, blablabla… Et le gag, en Amérique du sud, c’est le double. Ca veut dire : je demande la même chose qu’ici, mais en dollars. Pour le moment c’est 2.12 (DM). Et ça fait beaucoup d’argent. Hé, mais ils ont 30 noms sur un de ces flyer, à la place de n’en mettre que 10 et de laisser les Djs chers mixer… Ca ne sert à rien de discuter. C’est simplement comme ça, et franchement, je ne suis pas fâché. Je ne me suis encore jamais fâché. J’arrête parfois volontiers une demi-heure plus tôt. Si c’est comme ça, c’est comme ça. Je joue volontiers 4 ou 5 heures ou alors une demi-heure, ça m’est égal. Je ne dois pas payer. Il n’y a pas plus de dépenses. Si je voyage là-bas, alors je vais là-bas, c’est égal combien de temps je joue… ;-)
RCN: Quels sont pour toi les labels les plus significatifs ?
CT: Les plus représentatifs ? Oui, je pense que ça change. Parce que moi aussi j’évolue. Et il y a toujours de nouveaux labels qui sont annoncés. Mais il y a des labels qui restent toujours bien. Par exemple, j’ai produis sur Bush, parce que Bush était pour moi le label le plus flexible, et aussi en partie avec Novis. Bush est un label, Primate aussi, les Suédois font toujours des trucs bien, même encore Zinc, oui …. Ensuite tous les Suédois : Planet, Primate, se sont des labels que j’achète sans réfléchir. Et mon préféré de tous pour le moment est, (malheureusement presque personne ne le connaît), d’Angleterre, il s’appelle Evil Deception et c’est les jeunes de Slovodan et Headshop. En fait c’est incroyable, tribal, Techno, c’est génial !! Voilà, c’est ce que je trouve bien pour l’instant.
RCN: As-tu un propre label ?
CT: Oui, sept. Je les ai toujours eu ;-) C’était par exemple « Noom », « Man » ou « Phaton » ou encore « Mon Manky Business », « Tranveg Mankies », « Deluxe », etc...
RCN: Merci beaucoup et bonne chance pour ton set.
CT: Merci aussi.
(Cette interview est reproduite sur parole. Nous ne prenons aucune responsabilités pour la justesse des données. La rédaction).
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Commander Tom
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